Un potager, ça s’entretient. Qui dit entretien dit produit en tous genres : engrais, amendements dont la terre à besoin, insecticides, fongicides…. Certains produits du commerce génèrent pas mal de déchets. Sans oublier, également, que le jardin génère des déchets végétaux lui-même ! Voici donc quelques conseils utiles pour vous aider à gérer au mieux votre potager et votre portefeuille.
1. Faire ses produits soi-même
Pour nourrir le sol: Exit l’engrais chimique commercial, il existe des recettes simples selon les besoins de vos plantes : faire macérer des peaux de bananes, réutiliser le marc de café, broyer des coquilles d’œufs… et surtout le compost qui est LA matière phare du jardinier d’aujourd’hui, tant en termes de fertilité du sol que de recyclage des matières organiques.
Avec du savon noir : Le savon noir possède de nombreuses qualités.
Selon sa dissolution, il pourra vous servir d’insecticide, de fongicide, de nettoyant pour vos allées, de mouillant…. Nous avons par ailleurs écrit un article plus précis à ce sujet que vous pourrez retrouver juste ici.
2. Entretenez un tas de compost
Compostez vos déchets de cuisine, votre jardin vous le rendra mille fois ! Privilégiez les composts avec une structure en bois plutôt que ceux en plastique, ils sont plus respectueux de l’environnement.
3. Des animaux herbivores/omnivores
Qui peut bien se nourrir de nos déchets de cuisine, autre que le compost ?Les poules ! De plus en plus de villes donnent des poules gratuitement afin de réduire les déchets. Renseignez-vous auprès de votre mairie pour savoir sicette possibilité existe. Sinon, pourquoi ne pas le faire de votre propre initiative ? Adopter de jolies gallinacées n’apporte que du positif : elles mangent vos restes, pondent des œufs et vous fournissent de l’engrais!
4. Cuisiner les déchets des légumes
Pas de place pour un compost ou des poules ? Ce n’est pas grave, il vous est toujours possible d’utiliser vos déchets d’une autre manière : Faire votre bouillon de légumes avec vos épluchures, des chips avec les peaux de carottes et de pommes de terre. Faire bouillir les trognons de pomme dans de l’eau avec du sucre pour en faire une gelée… De nombreuses recettes s’offrent à vous !
5. Faire attention au choix de ses haies
Si vous désirez planter une haie, pensez à l’aspect qu’elle aura dans quelques années. Certains végétaux peuvent gagner pas loin d’un mètre de hauteur par an ! Choisissez peut-être des arbustes de hauteur réduite qui vous demanderons des tailles moins fréquentes et, par conséquence, produiront moins de déchets (selon l’espèce, ces déchets seront difficiles à traiter et auront un impact négatif sur la biodiversité). Pour un feuillage caduc vous pouvez par exemple planter des chèvrefeuilles arbustif d’hiver, des lilas ˝Dark Purple˝ ou bien des cornouillers à bois jaune. Pour un feuillage persistant, vous pouvez planter des lauriers tin ˝Lisarose˝, des orangers du Mexique ou bien des épine-vinettes de Darwin.
6. Privilégiez les clôtures végétales à celles en bois ou en plastique
Dans le même ordre d’idée que pour les haies, installez de fines clôtures en bois où certaines plantes pourront grimper au lieu de clôtures coupe-vent en plastique vendues en jardinerie.
7. Récupérez l’eau de pluie
Que ce soit une cuve de récupération ou un vieux tonneau, tout est bon pour stocker cette eau gratuite. Il vous suffit de dériver le ruissellement d’eau des gouttières directement dans votre cuve/tonneau et le tour est joué !
8. Pratiquez la tonte “mulching”
Vous n’êtes pas obligés de ramasser votre gazon après chaque tonte. La “tonte mulching” ou “herbicyclage” consiste à laisser sur place l’herbe qui aura été tondue par vos soins. Avec le temps elle se décomposera. Ce qui apportera au sol des éléments nutritifs et formera une sorte de paillage (utile pour maintenir un bon taux d’humidité). Une tondeuse classique peut être suffisante, grâce à l’acquisition d’un “kit mulching” que l’on trouve dans le commerce entre 30€ et 60€.
9. Pratiquez la tonte haute, cela préserve la biodiversité
La tonte courte n’est pas toujours utile, sauf pour les pelouses d’ornement. Vous aurez beaucoup d’avantages à tondre à 8 cm du sol plutôt qu’à 3 ou 4cm : vous permettez la floraison de plantes dites “sauvages” (ce qui améliore la biodiversité et favorise la pollinisation dans votre jardin), les racines de votre herbe se développent alors en profondeur (ce qui la rend plus résistante à la sécheresse), vous diminuez les risques d’invasion de “mauvaises herbes” (car l’ombre évite la germination) et vous maintenez votre sol plus humide et plus fertile (ce qui freinera l’installation de la mousse).
10. Ne jetez plus, paillez !
Le plus grand avantage du paillage c’est qu’il conserve la fraîcheur du sol. Pour ce faire, disposez une couche de matériaux dits “organiques” (paille, tonte de gazon, déchets végétaux broyés …) juste aux pieds de vos plantes et arbustes dans votre jardin ou potager. De plus, cette technique diminue le développement des mauvaises herbes (sauf chiendent, liseron et autres rampantes coriaces). Cela vous permettra aussi de protéger et d’améliorer la croissance des végétaux par libération progressive des minéraux. Cette technique vous fera gagner, enfin, des heures de désherbage et d’arrosage.
11. Utiliser la méthode des 4R-1C (5R en anglais)
Refuser tous les produits à usage unique et privilégier les achats sans déchet (comme le vrac)
Réduire la consommation de biens
Réutiliser tout ce qui peut l’être, si possible le réparer
Recycler tout ce qui ne peut pas être réutilisé
Composter tous les déchets organiques
12. Faire ses semis dans des godets biodégradables
Qu’il s’agisse de godets en fibre végétale, de coquilles d’œufs, de papier
journal, tout ce qui peut être dégradé naturellement dans le sol est bon à prendre pour réaliser ses semis. Adieu les pots en plastique qui ne nous servent à rien après utilisation. Bonjour la facilité en plantant directement avec le godet !
13. Utiliser des étiquettes en cuivre/ardoise/bois
Étiqueter son potager est important, surtout lorsque le nombre de genres et de variétés est plus que varié. Comparées à celles en bois, les étiquettes en cuivre où en ardoise ne craignent pas les intempéries et sont utilisables à l’infini.
14. Récupérez l’eau de lavage
Dans la même idée que pour l’eau de pluie vous pouvez garder l’eau de lavage de vos légumes ainsi que l’eau de la douche.